La beauté…c’est quelque chose d’artificiel. Dans la vie, on ne vous juge que par cela. On est laid, on a pas de travail, on est rejeté de tout le monde. Pourtant…Olympe à toujours été une très jolie enfant. Des longs cheveux bruns qui tombaient en cascade sur ses épaules, des yeux noisette qui s’accordaient avec aisance avec ses cheveux. Une allure noble, élégante, gracieuse. Un sourire doux, qui avait toujours donné envie aux gens de venir vers elle. De ne pas lui faire de mal, car elle paraissait si fragile. En vérité elle ne l’était pas. C’était une battante. Peureuse, timide, pas très aventurière, certes mais quand il fallait, elle prenait son courage à deux mains et fonçait tête baissé. Le portrait craché de sa défunte mère lui disait souvent son père. Et pourtant, dans son regard on retrouvait les traits de son père.

Olympe est née un 22 mai à San Francisco. Mais bien avant sa naissance, deux être se rencontrèrent. Ses parents. Sa mère était danseuse de renommée de la côte Ouest des Etats-Unis, sont père simple chanteur. Ils se rencontrèrent un jour de printemps. Le jeune chanteur jouait de la guitare dans un parc où il avait l’habitude d’aller. La ballerine se baladait pour la première fois dans ce parc, s’asseyant près du jeune homme pour l’écouter. Elle fit ça tous les jours et peu à peu une complicité se tissa entre eux deux. Ils passèrent quelques années à se retrouver tous les soirs à la même heure, au même endroit. Un jour, Franck demanda Camille en mariage. Elle accepta et quelques semaines plus tard ils furent unis par les liens du mariage dans une petite église au sud de San Francisco. Et quelques années plus tard, la jeune Camille tomba enceinte. La grossesse se passa sans difficulté. Ils avaient décidés d’appeler leur fille Olympe ! Ce fut un magnifique bébé à sa naissance. Malheureusement, sa mère n’eut le temps que de la serrer quelques secondes avant de faire une hémorragie qui fut mortelle pour elle. Elle mourut le 22 mai, le jour de la naissance de sa fille. C’est ainsi que Franck décida de donner comme deuxième prénom celui de la mère de la petite fille.

Aux yeux de Franck Masurier, sa fille grandit bien vite. Il dit d’ailleurs bien souvent « j’ai l’impression qu’elle est née hier ». Dès l’âge de trois ans, la petite fille se retrouvait dans une salle de danse. Ainsi, elle pourrait perdurer la passion que sa mère avant. Son père ne la força jamais à continuer si elle ne voulait pas mais, ce sport se transforma très rapidement en passion pour l’enfant et elle ne pu jamais arrêter. Encore maintenant, elle ne verrait pas sa vie sans la danse. C’était sa raison de vivre, son oxygène, sa force intérieure. Elle aimait ça et ne pouvait pas s’arrêter une seule seconde d’allier le chant et la danse dans des spectacles mirobolant et magiques qu’elle s’inventait dans sa tête. Car oui, très jeune son père avait découvert sa mystérieuse envie de chanter. Au début il était contre, elle n’avait jamais cherché pourquoi mais…elle l’avait fait dans son dos. Elle avait prit des cours de guitare et de piano avec un professeur qui lui offrait gratuitement des cours voyant le talent qu’elle avait, l’envie, l’amour qu’elle portait pour cela et…la peine qu’elle lui faisait lorsqu’elle ne pouvait pas en faire. Son prof avait découvert par la suite sa douce voix mélodieuse, alors qu’elle n’avait jamais prit de cours de chant. Tout cela durant les sept premières années de sa vie. A dix ans, elle avait découvert le métier qu’elle voulait faire : travailler dans le domaine artistique en alliant le chant et la danse. Elle prit ensuite des cours de théâtre et elle s’attacha très rapidement à cette activité qui devint sa troisième passion. Il lui arrivait de faire des photos, chose qu’elle faisait lorsqu’elle ne dansait pas, ne chantait pas ou lorsqu’elle ne s’inventait pas des scènes incroyables dans sa chambre, mais il fallait l’avouer ses photos n’était pas…très bonnes. Trop simple, pas bien cadrées des fois. Mais elle aimait bien faire ça, alors des fois elle allait dans une salle de danse, voir des spectacles et elle prenait des photos.

Sa vie était d’une banalité incroyable mais elle, elle l’aimait comme elle était mise à part le faite qu’elle n’avait jamais vécu avec une mère mais…sa prof de musique était tout comme. Et sa prof l’avait toujours considéré comme sa fille. Cadencée par les pas fougueux de la danse, par la musique mélodieuse du chant et de ses instruments et par les scènes parfois enflammées de théâtre, elle aimait sa vie comme elle était. Aujourd’hui, Olympe était en première année à la NYADA, la plus grande école de tout New York et elle en était très fière, tout comme son père était fier d’elle. Elle s’avait qu’elle devrait faire ses preuves là bas mais elle n’avait pas peur de montrer qui elle était vraiment.

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