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 Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.

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Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  Empty
MessageSujet: Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.    Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  I_icon_minitimeMar 25 Déc - 14:17


Raleigh Agrippa Dunsany
22 ans ∞ né dans un village près d'Oxford ∞ Anglais ∞ Etudiant en Théatre ∞ Célibataire ∞ Spécialité Théâtre ∞ Ian Somerhalder
« You and I go hard, at each other like we're going to war
You and I go rough, we keep throwing things and slammin' the door
You and I get so, damn dysfunctional we stopped keeping score
You and I get sick, yeah I know that we can't do this no more »


✖ All about me ✖
Une pièce sombre. Sur la droite, un grand miroir, comme dans les films américains. Logique, en soi. Tout le monde sait que c’est en fait une fenêtre, mais on fait comme si on en savait rien. On fait comme si c’était vraiment un miroir. Pour leur faire plaisir, sûrement. Moi, je fais pas semblant. J’ai pas besoin de faire semblant. Ils savent que je sais et je sais qu’ils savent. Je suis assis sur une vieille chaise. Du plastique. Un vieux plastique rouge tout craquelé. Je la sens qui grince sous moi. Je ne suis pourtant pas si lourd, mais elle a du voir bien pire dans sa vie de chaise. Le métal est froid, le dossier inconfortable. Le flic est partit. Il a laissé sa cigarette dans le cendrier. J’en aurai bien fumée une aussi, sur le coup. Mais pas celle là. Celle qui avait touché les lèvres hideuses et baveuses de cet inspecteur de pacotille. Tout ça me saoulait. Je voulais mes clopes, mon canapé. Et pas cette salle d’interrogatoire miteuse. J’étais même presque sûr d’avoir entendu les couinements d’un rat dans le coin derrière moi. Je refusais cependant de me retourner, et de vérifier. J’aurai certainement détesté voir ça et donc j’étais pas pressé. Avec un soupire, je me suis penché en avant. Il avait laissé aussi un bloc de feuilles et un bic. Pour ma déposition. Je fixai un moment les feuilles. Par où commencer ?

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Au début ….

Il y avait nous. Je me souviens, quand j’ai ouvert les yeux. Enfin, non je ne m’en souviens pas. Mais j’en ai conclu que c’est ça qu’ils s’étaient passés. Parce que malheureusement, je n’ai pas une mémoire assez forte pour me souvenir du jour de ma naissance. Qui le peux vraiment ? Je n’ai fais que tiré des conclusions de ce qu’on m’a raconté. J’ai donc ouvert les yeux, sur une femme au teint très pâle. Elle avait des yeux bleus profondément enfoncés dans leurs orbites, des cernes immenses qui avaient elles-mêmes des cernes. C’était un bleu sale, fatigué. Le genre de bleu qu’on allierait à une mer dans laquelle on refuserait catégoriquement de se baigner. Une vieille piscine. Un verre d’eau laissé à l’ombre pendant plusieurs jours. Bref, un bleu moche que je n’aimais pas. J’ai pleuré. Hurlé. Bien sur, par simple logique. Je venais de naître il y a peu, je m’habituais encore. Ou alors j’aimais déjà le son de ma propre voix. Ou alors j’étais vraiment dégoûté par ce bleu atroce. Aucune idée. Je vous ai dit que je m’en souvenais plus ! Toujours est-il que j’ai pleuré pendant un bon moment. Ils me l’ont dit. J’avais réveillé tout les bébés de la maternité avant de m’estimer satisfait et de me taire. Aucune idée du pourquoi. Un besoin impérieux de faire chier mon monde, déjà à ce moment là. Ça me plait bien comme théorie.

Après, j’ai dormi. Et quand je me réveillai, on me remettait toujours dans les bras de cette femme aux yeux bleus sales. Pourquoi étaient-ils toujours si fatigués ? Si dégoûtants ? Ça me dépassait. Et je repleurai jusqu’à ce qu’on me remette dans mon lit bien au chaud, et qu’on me donne du lait par divers moyens variés. Je ne voulais pas approcher cette dame flippante et elle ne voulait apparemment pas me voir non plus. C’était donc mieux comme ça.

Un jour, un homme est venu. J’étais réveillé et j’ai suivis le bruit lent et régulier de son pas alors qu’il traversait la pièce jusqu’à mon berceau. Gauche, droite. Gauche, droite. Tac, tac. Tac, tac. C’était un pas sûr de lui, pas pressé mais pas lent non plus. Il avançait juste vers l’endroit où il devait aller, sans peur et sans précipitation. Et moi je ne bougeais pas. Et puis il est apparut au dessus de moi. J’ai croisé ses yeux d’abord. Lui aussi, il avait les yeux bleus. Mais je préférais les siens, et de loin. Ils étaient magnifiques, ses yeux à lui. Le visage carré, les traits fins et nobles. Il avait de longs cheveux noirs, soigneusement attachés en cotagan sur sa nuque. Une mèche rebelle, belle, brillante et souple, tombait sur le côté de son visage. Lorsqu’il se pencha, elle m’effleura. Je tendis ma petite main pour l’attraper et la serrée. Il sourit. Un bref sourire, tout en dents blanches et en canine pointues. Pas un vampire, juste un homme avec de belles canines. Ça lui donnait un air encore plus sauvage. Il me laissa jouer. Je la lâchais, la reprenais et il ne cherchait pas à m’en empêcher, ne bougeant pas la tête. Une voix parla plus loin et son sourire disparut. La mèche disparut aussi de mon champ de vision, suivie par son propriétaire. Je ne pleurai pas cette fois. J’entendais encore son pas dans la pièce. Tac, tac. Toujours tranquille. Il alla plus loin et j’entendis à nouveau la voix. Aussi moche que le bleu de ses yeux. Cette femme n’avait décidément pas de chance. Je faillis pleurer pour la faire taire, mais l’homme répondit. Sa voix a lui me plaisait aussi. Elle était grave, un peu rauque. Pas très chaleureuse mais pas tranchante non plus. Calme. Très calme, et maîtrisée. Je l’écoutai. Chaque fois qu’elle parlait, j’ouvrai la bouche pour pleurer mais des qu’il lui répondait, je la refermai. Un vrai petit poisson.

Il repartit, sans passer par mon berceau. J’entendis le tac, tac régulier disparaître lentement et je pleurais dés qu’il fût hors de portée. Encore et encore. Jusqu’à m’endormir enfin, mort de fatigue. Lorsque je me réveillai à nouveau, ce fut juste pour me nourrir enfin. Je m’étais fait à l’idée qu’il était partit. Il ne revint pas. Je quittai cependant l’hôpital après quelques temps. Pour aller dans une maison tout aussi étrange que la femme qui s’occupait de moi. Toujours ces mêmes yeux sales. Et fatigués. Sûrement à cause de moi, cela dit. Mais je ne supportais vraiment pas le sons de sa voix. Ni celui de ses pas. Ils étaient trop rapides et lourds. Pourtant, elle paraissait toute fine et fragile. Ce que ça m’énervait ! Alors je continuais de pleurer et hurler, pour qu’elle me laisse en paix.

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La porte s’ouvre. L’inspecteur rentre, me regarde puis louche sur le paquet de feuilles vides. Il fronce les sourcils et me dit « On a pas toute la journée ! Alors écris. Et vite. ». Puis, il part. Je fixe un moment la porte puis à nouveau les feuilles. Je tends la main et l’approche du bic. Mon index en parcourt les contours pendant que je repars dans mes pensées.

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Et à suivit …

Mon enfance s’est déroulée dans cette maison. Une vieille bicoque isolée, au plancher grinçant et aux meubles pleins de poussières. J’y suis resté jusqu’à mes 6 ans. Je l’ai explorée de fond en comble, espérant y découvrir une seule chose digne d’intérêt. Mais elle était comme sa propriétaire. Moche, sale et ennuyante. En parlant d’elle, elle tenait à ce que je l’appelle « maman ». Mais ça ne me disait vraiment rien. Je n’aimais pas ce mot. Elle essaya de m’expliquer ce que c’était, ce qu’elle était pour moi, mais je n’étais pas d’accord. Grâce à elle, j’étais en vie. Super. Merci beaucoup. Mais pas pour ça que je vais t’appeler maman. Quand elle insistait, je prenais la première chose qui me passait sous la main et je le cassais. Ainsi, elle était occupée à réparer et m’engueuler au lieu de parler de maman et de surnom débile. Elle m’appelait Agrippa, tout le temps. C’était moi Agrippa ? Ça ne sonnait pas bien à mes oreilles .J’aimais pas ça. Elle le savait et du coup cherchait des noms encore plus bizarre. Grigri, Pachou, Aggy. Je ne répondais pas. J’attendais qu’elle m’attrape et me force à la regarder. Alors je l’écoutai.

Je ne voyais que cette maison, toujours. Elle m’autorisait parfois à sortir dans le mini jardin et je préférai encore ça. Au moins, je pouvais courir, jouer et regarder les oiseaux qui volaient haut dans le ciel. Je voulais aussi voler. Mais quand j’essayai une fois, je ne récoltai qu’un gros bleu sur la hanche et une nouvelle crise. Dieu que je détestais sa voix. Autant que celle de « Tante Dora ». C’était une vieille peau qui ressemblait très fort à la femme qui m’avait donné la vie. Mis à part ses yeux. Tout aussi dégoûtants, ils étaient pourtant verts et non bleu. Un vert que je détestais. De quoi vous dégoûter à vie de deux des couleurs fondamentales. Enfin presque. Soit.

Elle venait régulièrement, m’apportait toujours un cadeau pourri. Une poupée, sérieux ? Comme si j’en avais besoin ! C’était un truc de filles. J’avais pas bien compris ce que c’était une fille, cela dit … Mais je les entendais parfois. Elles passaient derrière les buissons et j’entendais leurs rires. Hauts et clair, joyeux, pleins de vies. Je ne riais pas moi. Et les rires de ma mère et ma tante étaient plutôt du genre à me taper sur les nerfs. Je préférais les rires des filles. Des éclairs de couleurs entre les branches de la haie. J’aimais bien les filles. Il n’y a que quand elle me parlait de ça que ma mère arrivait à me garder attentif. Les filles, les voyages, le monde extérieur. Elle avait apparemment beaucoup voyager avant de m’avoir. Pourquoi pas avec moi ? Parce que j’étais fragile, bla bla bla. N’importe quoi. Je ne me sentais pas fragile. Elle l’était bien plus que moi. Et Tante Dora aussi. Avec leurs fines robes pleines de fleurs, blanches devenues jaunes ou grises. A vomir. Je me retenais toujours de le faire. Et du coup elles revenaient toujours, essayant de me parler et de m’amadouer. Mais je ne suis pas facilement dupable moi ! Ah non. Je me battais toujours contre elle. C’était ma seule occupation dans cette maison.

Je grandissais depuis. Et de cette maison, je garde des traces, des odeurs, des souvenirs fugaces. Une armoire poussiéreuse, une odeur de renfermé dans le grenier, un rayon de soleil qui tapait l’eau quand je prenais mon bain, la fissure dans le carrelage de la cuisine, l’odeur du pain perdu cramé, le parfum bon marché de ma mère (que je haïssais aussi), le bruit des oiseaux dans le jardin, qui s’enfuyaient des qu’ils nous voyaient, le rire des filles, l’odeur de lavande tout au fond de la pelouse, bien cachées sous une branche de houx piquante. La sensation des doigts osseux de Dora qui passait dans mes cheveux. Ils étaient noirs, eux. Et vu que dés que ma mère voulait les couper, ça devenait la guerre entre nous, ils me tombaient jusqu’aux épaules. Je refusais de les attacher. J’aimais la sensations de voler qu’ils me procuraient, comme deux grandes ailes noires qui s’ouvraient dans mon sillage, ou une super cape. Ils n’étaient bien sur rien de tout ça. Mais ça m’amusait de l’imaginer. Et comme vous l’aurez compris, je n’avais pas beaucoup de distraction dans cette maison. Il y avait des livres, mais pas beaucoup d’images dedans. Inintéressant. Pas de télévision, pas de radio. Juste quelques jouets, cadeaux précédemment cités de Tante Dora, plus nuls les uns que les autres.

Je m’ennuyais. Alors je m’amusais comme je pouvais. Ou alors je me cachais. Je me trouvai un coin et j’y restai jusqu’à ce qu’on vienne me chercher, m’imaginant être un soldat en planque, ou un agent secret en mission. On fait ce qu’on peut …


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Le bic était chaud maintenant, à force que je passe mes doigts dessus. Un coup frappé contre la porte me fit sursauter et je levai les yeux. C’était apparemment une subtile façon de me faire comprendre que je devais accélérer le mouvement. Je rebaissai les yeux sur le bic et m’en emparai lentement, refermant les doigts autour du bout en plastique. Je fixai les pages, ne sachant pas où commençait mon histoire. Sans que j’y réfléchisse, mes doigts firent tourner le bic, et je replongeai à nouveau.

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Houston, nous avons un problème …


Et un gros. Je fixai mon œuvre sans savoir qu’en penser. J’avais pas fait exprès moi. Je soupirais et m’assied en tailleur sur le sol. Nan, en fait non. Je me suis relevé et j’ai grimpé sur une chaise. Elle ne protesta pas. Comment aurait-elle pu ? Elle ne bougeait plus du tout. Apparemment, elle dormait. Ou alors elle était morte. Dans les deux cas, elle ne pouvait pas protester. Mais la grande marre rouge était sûrement du sang, pas de la grenadine. Ni un de ces vins à l’odeur répugnante qu’elle ouvrait parfois avec Tante Dora. Je fixai un moment la tache qui allait en s’agrandissant, imbibant le tapis sous elle. Un vieux tapis, évidemment, rongé par les mites. En penchant la tête, j’apercevais encore quelques dessins qui apparaissaient, retracés en rouge foncé. Je n’avais été confronté qu’une fois à la mort. Un oiseau qui avait loupé l’atterrissage à cause d’une aile brisée et s’était cognée contre l’arbre au fond du jardin. Il était tombé d’un coup à mes pieds, sa petite tête brisée en deux. Là aussi il y avait du sang, mais moins. Parce qu’il était petit peut-être. Toujours est-il que je ne savais pas quoi faire.

J’avais fait l’arbre. J’avais brisé la tête de ma mère. Elle m’avait énervée, elle aussi. Et comme d’habitude, j’ai voulu cassé un truc. En le lançant très fort. Mais d’habitude, je vise le mur. La j’ai glissé et il est tombé sur elle. Je pouvais pas prévoir ! Je soupirai et secouai mes cheveux. En me levant, j’esquivai les taches sombres et allait vers la porte. Je pensais que la seule chose à faire était de trouvé Tante Dora. C’était sa sœur après tout, elle s’en occuperait. J’attrapai ma veste et la boutonnai, comme toujours quand il était question de sortir. Même si c’était la première fois que je sortais par la porte et pas dans le jardin. Je dus me lever sur la pointe des pieds pour atteindre la poignée mais réussis finalement à ouvrir la porte. Je reculai précipitamment. Puis me glissai dehors, laissant la porte comme ça. Si jamais Tante Dora venait pendant que je la cherchais, elle verrait la porte et comprendrait que j’étais partie la chercher. Si elle était pas trop idiote.

J’avançais tranquillement, savourant ce début de liberté. La rue où on habitait donnait sur une plus grande avec pleins de maisons. Première fois que je voyais ça. J’en oubliais complètement ma mission prière et flânait dans les rues, suivant des gens au hasard, me promenant sur les trottoirs, courant, sautant sur les bancs, caressant les chiens que je croisais. Cela dura longtemps. J’eu faim à un moment mais je passais outre. Je préférais continuer de découvrir la ville, saluer les gens. Je vis enfin les filles en vrai, leurs rires encore plus beaux quand on les voyait pour du vrai. Je les suivis un peu, curieux de les entendre rire encore.

Mais une grosse main m’arrêta en plein dans mon voyage. Elle m’attrapa par le col et me força à me retourner. Je levai les yeux sur le vieil homme qui me rendit mon regard. Il fronça les sourcils. « T’es qui toi ? J’t’ai jamais vu dans l’coin. » Je le regardais sans répondre, ne sachant pas quoi lui dire à ce mec là. Alors il m’emmena avec lui dans un endroit étrange. Il y avait des gens assis, d’autres debout. Certains, plus loin, tout au fond d’un couloir, était enfermé derrière des barreaux. C’était bizarre comme endroit. Je les observais pendant que le vieux monsieur se mettait à parler avec une dame. Elle lui dit ensuite de me lâcher et s’accroupit pour être à ma hauteur. Elle sentait bon. Je ne connaissais pas cette odeur, mais c’était agréable. Et elle était jolie. Des cheveux roux foncés et des yeux tout gris. Pas gris comme la poussière chez moi non, plus comme l’argent brillant que j’avais vu dans le portefeuille de ma mère. Ma mère. Ah oui !

«  Je cherche Tante Dora. Y a ma maman qui a un problème. » Je la regardais, attendant qu’elle me dise où était Tante Dora. Mais elle se contenta de me dire qu’elle ne savait pas qui était Dora et me demanda mon nom. Ah ça je le savais. Je le détestais, mais je le connaissais. « Agrippa Odder ». Ils échangèrent un regard, le vieux et elle. Ensuite, elle me tendit la main en se relevant. Je la saisis sans trop réfléchir et elle m’emmena plus loin, dans une pièce petite et pleine de couleurs. Elle me dit d’attendre et disparut en fermant la porte. Et moi je restai là, observant toutes ces nouvelles choses qui se trouvait à ma portée.

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Le bic s’immobilisa entre mon pouce et mon index alors que j’entendis des pas s’approcher de la porte. Ils s’arrêtèrent un moment et je me demandais si ils m’écoutaient. Je soupirai et bougeai un peu la feuille pour faire mine que j’écrivais. Et les pas repartirent. Quelle bande d’idiots. Je rebaissai les yeux sur la feuille et y inscrivit mon nom. Mon nom complet. « Raleigh Agrippa Dunsany-Odder ».

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Je te connais ….

Je dus raconter l’histoire à la dame, qui me dit s’appeler Joséphine. Je lui racontai la vérité, tout en jouant avec un crayon que je faisais courir sur une feuille blanche. Je refaisais les dessin sur le tapis, pour lui expliquer ce que ça donnait. Elle m’écouta, me posa une ou deux question puis me demanda si elle pouvait prendre mon dessin. Je la laissais faire et en pris une autre pour dessiner un oiseau cette fois. Je ne revis Joséphine qu’une fois, plus tard quand elle vint me chercher. Elle s’assied en face de moi et me dit qu’on avait retrouver ma mère en effet, ainsi que Dora. Qui s’appelait en fait Isandora. Toujours aussi moche, mais bon, ça ça ne changeait pas. Elle me dit ensuite que je devais aller vivre avec elle à présent. Avec Dora. Mais je voulais pas moi ! Elle était aussi folle que ma mère. Je refusais de bouger et de la suivre, gueulant et appelant au secours. Finalement, ils me laissèrent dans la petite pièce et je les ai vu disparaître dans une pièce au bout du couloir. J’appris après qu’ils avaient discutés de mon avenir mais sur le coup, je ne pouvais pas deviner. Ce fut un homme qui revint me voir, que je ne connaissais pas. Il se présenta sous le nom du Docteur Jamesfield et me demanda de tendre le bras. Je le laissais faire et pour la première fois de ma vie, je me fis piquer par une piqûre. Il prit mon sang, sans que je ne sache pourquoi. Il me remercia, me colla un pansement et puis repartit. Encore une fois, je me retrouvai seul. Et enfin, Joséphine vient me chercher. Je ne pouvais pas rester là alors que la nuit tombait, ainsi elle avait proposé que je vienne chez elle pour ce soir. J’acceptai parce que je l’aimais bien et qu’elle aussi elle avait l’air toute seule.

Un soir se transforma cependant vite en plusieurs jours. Je l’aimais bien. Et elle m’emmenait chaque jour avec elle, partout où elle allait. Le boulot de policier, c’était plutôt drôle. Et vu que je refusais toujours de suivre Dora, elle m’acceptait dans sa routine. Je découvris ainsi que son odeur, c’était de la pèche jaune. J’aime bien cette odeur. Et j’aimais bien Joséphine. Elle était gentil. Je savais bien que je resterai pas toujours chez elle mais j’étais content de la connaître. C’était la première personne qui ne m’énervait pas depuis très longtemps. Même si j’avais pas beaucoup de connaissances …

Et puis vint le moment où je dus la quitter. Nous arrivions au commissariat, comme tout les jours, mais cette fois elle fut appelée directement dans le bureau de son patron. Je ne m’inquiétais pas plus que ça et allais dans la pièce pleine de couleur que je fréquentais depuis le premier jour. Mais quelqu’un y était déjà. Quelques rides en plus, deux trois cheveux blancs dans sa longue chevelure noire, mais il était toujours pareil. Son regard croisa le mien et je ressentis encore cette impression de calme et de maîtrise. L’homme de l’hôpital. Il ne souriait pas vraiment mais je ne décelai aucune animosité non plus. Toujours ce même calme olympien.

« Tu es Agrippa ? » « Non. » « C’est pourtant toi que j’attends » « Je n’aime pas Agrippa. » « Oh. Ainsi tu es bien Agrippa mais tu n’aime pas ton nom. » « Oui. » « Je vois … Que dirais-tu d’en avoir un autre alors ? » « Je veux bien. » « Il y a une lettre que tu aimes ? » « le R. Comme le ronron du chat. » « R … Richard. Robert. Rick. Ryan. Roland. Renaud. Renard. J’avais un grand-oncle qui s’appelait Raleigh, aussi. » « J’aime bien. » « Raleigh ? » « Oui. C’est comme un nom de dragon. » « C’est vrai. Tu sera donc Raleigh. Raleigh Dunsany. » « Dunsany ? » « Oui. Comme moi. Je suis Hayes Dunsany. Ton père. »
Je n’avais rien à répondre à ça, ainsi je n’ai pas répondu. Je ne savais pas trop ce que t’étais un père. On me l’avait rapidement expliqué, mais je n’avais jamais cherché à aller plus loin. Ainsi, je l’acceptais simplement. Cet homme me calmait, à la différence des gens, Joséphine mise à part. Je le suivis donc lorsqu’il partit, serrant quand même fort Joséphine dans mes bras avant de la quitter. Elle me dit que je lui manquerait et m’offrit un bracelet, qu’elle attacha soigneusement à mon poignet. Je la remerciai et l’embrassai sur la joue avant de partir à la suite de Hayes.

Et ainsi commença ma vie de Raleigh Agrippa Dunsany.

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J’avais déjà écrit mon nom, y avait du progrès. Je soupirai et me passai la main droite dans les cheveux. Oui, je suis gaucher. Je ne sais pas trop d’où ça vient. Je fixai un moment les lettres qui formaient mon prénom. J’avais renoncé depuis longtemps à Agrippa Odder. Mais c’était important de le marquer, je suppose. Raleigh avait ma préférence. Mon nom de dragon. Je gribouillai un truc dans le coin supérieur droit de la feuille, qui ressemblait vaguement à la date d’aujourd’hui et repartit dans mes souvenirs.

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Je suis le nouveau Cendrillon…

Ou presque. Quand j’ai vu la maison de mon père la première fois, j’ai eu du mal à y croire. C’était un manoir plutôt dans le genre immense. Je me sentais tout petit en marchant dans l’allée. Je n’avais presque pas de bagages, ainsi je profitai surtout de la vue. Hayes marchait devant moi, sa longue queue noire se balançant dans son dos au rythme de ses pas. Tac, tac. Toujours calme. Je marchais vite moi pour ne pas le distancer. Il ouvrit la porte et me laissa passer avant de la refermer. C’était plutôt du genre … Immense. Oui, je me répète. Mais ça l’étais autant à l’interieur qu’à l’extérieur. Et tout était classe, brillant, propre et sûrement très cher. Je n’avais pas l’habitude de tout ça moi. Il me fit monter au premier étage. Tout au fond du couloir, il y avait une porte qu’il ouvrit. Une chambre simple, dans les tons clairs. La mienne maintenant. Je déposais mon sac dedans et le regardais. Il me rendit mon regard, simplement. Il me désigna la salle de bain, me dit de me laver et de me changer puis me laissa seul.

Je ne répugnai pas et me lavais de fond en comble dans une eau chaude parfumée, jusqu’à être tout propre. Alors je repartis dans la chambre et trouvai des vêtements à ma taille dans l’armoire. J’enfilai les premiers qui vinrent et me regardai dans la glace. Mes cheveux étaient mouillés et me tombais jusqu’en dessous des épaules maintenant. Je levai les mains et les ramenai en arrière, les tenant d’une main. Oui. Comme ça, je ressemblai à Hayes. En beaucoup plus jeune. Je souris, fier et relâchai mes cheveux qui tombèrent en vagues autour de mon visage. Puis je repartis, descendant comme on me l’avait demandé. Dans le salon, je découvris ainsi la famille avec laquelle j’allais vivre à présent.

Mon père était tranquillement appuyé contre le mur, en face de l’entrée. Il me sourit brièvement quand j’entrais, me dévisageant. Il devait remarqué à quel point je lui ressemblais. Je détournai les yeux et aperçut une femme. Assis très droite dans le fauteuil, elle me fixait avec des yeux qui, même si ils n’étaient pas clairement méchants, n’étaient pas du tout accueillants. Elle me dévisagea et je soutins sans regard sans flancher. Elle eut un reniflement et détourna le regard vers une boule de poil toute moche sur ses genoux. Enfin de poil … Y avait justement pas de poil sur ce truc. Un sphinx. Les chats sans poils. Beurk. Je détournai vite les yeux et aperçut un garçon lui aussi assis plus loin. Il me regarda à son tour, comme tous dans la pièce. Il était blond, comme la femme, avec des yeux gris. Il devait avoir deux ou trois ans de plus que moi et me fixait avec le même air que sa mère. Sympa la belle famille. Je retins un soupire et baissai les yeux avant d’apercevoir le seul membre de la famille que je n’avais pas encore vu jusque là. Et pourtant, ses yeux bleus ne regardaient que moi. La petite blonde était assise par terre, dans une fine robe à bretelle bleue elle aussi. Ses yeux … les mêmes que les miens, que ceux de Hayes. Elle était blonde, mais elle avait nos yeux. Je lui souris légèrement et elle me rendis mon sourire. En cet instant, nous passâmes un contrat secret. Nous serions toujours amis. Elle serait ma sœur et je serai son frère, peu importe les autres. Nous nous comprîmes sans parler. Elle avait deux ans de moins que moi, mais c’était clair pour nous deux.

Et quand vint le dîner, ce fût à coté d’elle que je m’assied.

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Je soupirai encore. Je ne savais décidément où commençait cette histoire. Que mettre au début ? A qui est-ce que je m’adressai déjà ? Devais-je le faire comme un journal intime ? Comme une lettre ? Comme un simple rapport ? Ou une dissertation de biologie ? Aucune idée ! Alors je préférai penser à nouveau.

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Nom d’un schtroumf.

C’est un peu ce que j’ai pensé quand elle est venue ce soir là. J’avais 17 ans. Ça faisait plus de 10 ans que je vivais au manoir Dunsany. Ma belle mère, Liandra, ne m’acceptait toujours pas. De même pour Alexander, mon demi frère. L’histoire, que j’ai appris plus tard, c’est que mon père et Liandra étaient déjà ensemble quand il l’a trompée. Ils avaient déjà eu Alexander depuis 2 ans. Mon père avait été faire la fête un soir pour fêté sa promotion avec ses meilleurs amis et, ayant fini complètement ivre, avait couché avec Iolanda Odder, ma mère. Des le lendemain, il avait réalisé son erreur et n’en avait jamais rien dit à personne. Quand il était venu me voir à l’hôpital, il l’avait fait en cachette et avait fait promettre à ma mère de ne jamais dire à personne qui était mon père. Il avait beaucoup trop à perdre. Elle avait tenu sa promesse. Si ils avaient réussis à le repérer, c’était juste grâce à la prise de sang qu’il m’avait faite au commissariat. Ils étaient remontés jusqu’à lui, qui avait un casier pour des erreurs de jeunesses. Elle est plutôt au point la technologie. J’avais donc débarqué comme un cheveux sur la soupe. Mon père avait du tout raconté à sa famille. Madelynn était encore trop petite pour le comprendre, Alex avait juste compris que c’était pas bien et Liandra n’avait pas du tout bien réagit. Elle aimait Hayes, et surtout sa fortune, ainsi elle n’avait pas protesté contre mon installation. Mais elle ne l’avait jamais accepté. Surtout que je ressemblais comme deux gouttes d’eau à son mari, bien plus que Alexander qui était sensé lui succéder. Les apparences, ça joue énormément dans ce milieu de bourgeois.

J’avais donc deux alliés et deux ennemis dans cette maison. Trois ennemis si on comptait Ramsès, le sphinx de ma belle mère. Une sale bête que je haïssais et qui me le rendait bien. Il m’espionnait et si j’avais le malheur de faire un faux pas, il miaulait comme un martyr jusqu’à alerter toute la maison et je me faisais disputer par Liandra ou Alexander. Ce dernier, seulement de 2 ans mon aîné, c’était toujours cru bien supérieur à moi. Il adorait m’engueuler, me punir. En général, je refusais toujours mais ça se finissait en engueulades. Alors je préférais faire semblant d’obtempérer et reprendre mes activités dés qu’il était partit. C’était bien plus amusant et plus simple. Hayes n’aimait pas que je me dispute avec eux, car ça restait quand même sa famille.

Et bien sur, il y avait Madelynn. Que je protégeais toujours. J’étais plus dur qu’elle, dans ma tête et physiquement, alors prendre ses erreurs pour mon compte, ce n’était rien. Elle n’en faisait pas souvent, de toute façon. Mais elle réparait aussi souvent les miennes. Elle ressemblait plus à son père et moi qu’à son frère ou sa mère. Et je l’aimais énormément. Elle était ma petit fleur, ma princesse. J’aurai tout fait pour elle. Que ce soit jouer à la poupée pendant des heures ou me glisser dans la cuisine en catimini pour lui ramener des biscuits alors qu’elle était privée de dîner. C’était ma petite sœur ! Nous étions de notre côté. Et tant pis pour Alexander.

Le truc cela dit, c’est qu’à la maison c’était un peu aussi la prison. Moins que chez ma mère, mais on avait pas le droit de beaucoup sortir non plus. En fait, pendant longtemps, on a du suivre les cours à domicile. Nan, pas pendant longtemps. On les a toujours suivis à domicile. Depuis que je suis arrivé, ça se passait comme ça. Même Alex a du resté à la maison. Quand j’ai eu 17 ans, il en a eu 19 et il a été autorisé à partir à l’université. Je ne sais même pas ce qu’il étudiait, et je n’en ai strictement rien à faire. Mady et moi on est resté à la maison, on devait encore bossé.

Pour en revenir au début, c’est dans cette année là que Mady a décidé de changer de vie. Un jour, elle s’est glissé dans ma chambre en plein milieu de la nuit. Elle avait 15 ans alors. Après être grimpée sur mon lit, elle m’a réveillée et m’a forcé à m’asseoir en face d’elle. J’étais crevé mais je vous l’ai dit, je ferais tout pour elle. Alors je l’ai écouté. Elle voulait partir d’ici, quitter l’Angleterre. Elle voulait aller vivre en Amérique. A ses 18 ans, elle voulait partir étudier les arts à New-York. La danse, le chant. Je l’écoutais parler, étonné. Je n’y croyais pas beaucoup. Jamais ils ne l’auraient laissée partir. Je lui fis part de mes doutes mais elle était décidée. Elle partirait. Et si ils n’étaient pas d’accord, et bien elle fuguerait. Je prenais ça pour un délire d’adolescente. Mais dans ses yeux, pareils aux miens, brillaient une détermination farouche et inébranlable. Ce soir là, assise en face de moi, elle me tira la promesse que je viendrais avec elle sur le Nouveau Monde. Que je l’aiderai à réaliser son rêve. Ce soir là, elle se blottit dans mes bras et y passa la nuit, alors que moi je réfléchissais déjà à comment faire pour s’enfuir si jamais nous n’arrivions pas à convaincre Hayes et Liandra.

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Un sourire effleura mes lèvres à ce souvenir. Cette nuit, ma sœur blottit contre moi, j’avais décidé de changer. Je ferais tout pour elle, ça c’est clair. Ça l’était déjà à l’époque. Un autre coup contre la porte me fit sursauter. Je grognai en réponse et des pas s’éloignèrent. Il fallait que j’écrive ce truc. Mais j’y étais pas encore. Je secouai la tête et repartit dans mes pensées.

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Je refuse de t’abandonner …
J’obtins mon diplôme à mes 18 ans. J’étais enfin majeur, et je pouvais partir en université. Mais j’avais toujours une promesse à tenir. Je devais encore tenir deux ans avant de partir avec Mady. Mais je refusais à laisser mon père seul. Lui aussi avait toujours été de mon côté dans cette maison. Et le laisser en plan me répugnait. Alors, lorsqu’il me parla en tête à tête pour déterminer dans quelle université je voulais aller, je lui ai parler de notre projet. Je lui ai dit la vérité, du début à la fin. J’avais confiance en lui. Il a un peu bloqué, sur le moment. Mais petit à petit, il y a réfléchit. Il m’a dit qu’il nous autoriserait à partir, mais à deux conditions. La première était que nous ne parlions de ce projet ni à Liandra ni à Alexander. Cela devrait rester entre nous trois. J’acceptai sans difficultés. La deuxième était que je devais veiller sur ma sœur, quoiqu’il arrive. C’était déjà mon plan à la base, mais il insista. Alors je promis. Je ne lâcherai pas ma sœur. Ce jour là, j’eu droit à un sourire de mon père, le même qu’à la maternité, rayonnant et plein de dents et de canines pointues. Je ne l’avait jamais vu depuis cette première rencontre et je sentis mon cœur s’apaiser. Mon père était avec moi. Alors ça allait. Et ainsi, j’ai commencé des études pendant deux longues années, à l’université d’Oxford. J’en profitais surtout pour lire un maximum de livres dans leur immense bibliothèque. J’aimais m’y poser pendant des heures et lire, lire, lire et lire encore.

Et enfin, les deux années passèrent. Et Madelynn obtint son diplôme. J’avais 20 ans. Nous fêtâmes ça à deux, mon père lui ayant offert un sublime collier pour la féliciter. Moi il m’avait juste versé de l’argent, pour acheter deux billets d’avion. Et de quoi subsister là bas.

Et nous partîmes, des la lettre d’admission de Madelynn reçue. Nous mîmes le pied dans la grand ville de New-York. Ce fut les plus belles années de ma vie. Elle intégra son université d’arts, la NYADA, et je continuais mes études en tant qu’élève transféré. New-York était une ville de fou, particulièrement bruyante, vivante. Nous avons eut un coup de foudre. On pensait y rester notre vie entière. Je recevais régulièrement des lettres de mon père, auxquels je répondais tout aussi vite. Liandra et Alex étaient furieux, mais on s’en fichait. On était enfin libres et heureux !

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Il y a toujours un mais cela dit. Le destin allait me le prouver. Je soupirai et fixai les feuilles, me remettant bien sur ma chaise. Oui, j’y arrivais enfin. Allez, concentre toi Leigh, t’y es presque.

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Le Mais qui nous barre la route…

Cette histoire là à commencé à la NYADA, dans la classe de Mady. Elle y a rencontré un mec, appelé Toney. Toney Ogden. Elle est tombée sous son charme, complètement. La gentille Madelynn a fondue pour ce beau parleur au regard ténébreux. J’aimerais dire que j’ai tout de suite senti que c’était un salopard, mais je ne peux pas. Je l’aimais bien. Elle l’avait ramené dans notre petit appart, je le connaissais, enfin je pensais le connaître, et je l’appréciai. Puis elle était amoureuse de lui et moi je n’avais pas besoin de plus. Si il la rendait heureuse, ça m’allait. Alors j’ai encouragé cette relation. Un gars bien aimait ma sœur et elle l’aimait aussi. Naturellement, ils couchèrent ensemble. C’était logique et humain. Elle avait 20 ans ! Rien de plus normal, dans ma tête. J’étais bien sur méga protecteur. Mais c’est logique, donc j’ai rien dit.

Mais quand elle vint, 4 mois plus tard, m’annoncer qu’elle attendait un enfant, là j’ai eu du mal à l’encaisser. Elle me dit avec fougue et ardeur que c’était pas grave, qu’elle allait fondé une famille avec Toney et ils seraient heureux. Qu’elle ne m’oublierait jamais. Et je la croyais. Sincèrement, j’y ai cru. Ils allaient être heureux. Tel que je connaissais Toney, il allait l’aider et l’accepter et ça allait marcher. Et bien je vous l’ai dit. Je croyais le connaître mais j’avais tout faux. Elle partit le lui annoncer et revint deux heures plus tard. En larme. Blessée. Il n’avait pas accepté. Au contraire, il avait péter un appréciai et l’avait tabassée pour la « punir ». J’ai vu rouge. Je me suis contenu un maximum pour m’occuper d’elle mais dés qu’elle fut couchée dans son lit, endormie, couverte de pansements et bandage, une main sur son ventre légèrement arrondi, je suis partit de l’appartement. L’ange de la mort, aurait dit ma sœur. Moi je ne pensais qu’à lui faire du mal comme il en avait fait à ma sœur.

Il a pas été dur à trouvé. Dans son bar préféré, entrain de se saouler. Je l’ai chopé par le col et lui ai donné une droite en plein dans le nez. Il a riposté et on s’est bagarré. On s’est fait jeter à la rue mais on a continué de se battre jusqu’à ce qu’il tombe. Je refusais de perdre. Même une fois qu’il fut à terre, l’image de ma sœur blessée, pleine de bleue, me hantait encore. Alors j’ai continué de frapper. Il bougeait plus mais j’ai frappé encore, j’ai expulsé toute la rage que j’avais. On ne touchait pas à ma sœur. Il en était hors de question. Il est mort bien avant que je ne sois calmé. Un coup de pied dans sa nuque la lui avait brisée net. Quand les flics sont arrivés et m’ont embarqués, je n’ai pas résisté. Je savais que je pouvais m’en sortir. Je n’avais aucun casier, mis à part l’accro avec ma mère quand j’étais petit mais c’était pas marqué ici, en Amérique. Et j’avais l’argent. Je payais un avocat extra cher qui réussit à me faire libérer sous caution. Mais jamais je n’oublierai cette image de ma sœur.

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Je soupirai. Voila ou j’en étais. Je devais raconter tout ça, l’histoire avec Toney. Mais comment raconter ça ? J’en sais rien moi. J’étais déjà libéré, pourquoi revenir là-dessus ? Juste pour glisser les feuilles dans un vieux dossier. Je soupirai et me repassai là main dans les cheveux. Ok. « J’ai tué un homme. Il s’appelait Toney Ogden. »

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Et maintenant bah …

On a décidé de reprendre notre vie. On a d'abord pensé à quitter la grand ville, mais Mady refusait d'abandonner ses études. Alors on est resté là. Mais elle avait trop peur d'y retourner seule alors je m'y suis inscrit. J'ai débarqué à la NYADA, section acteur. J'ai toujours été doué en théâtre, alors autant m'éclater. Tout en protégeant ma soeur, naturellement. Je reprends un peu le cursus en plein milieu mais je me bas pour réussir. De toute façon, ce n'est que jusqu'à ce que ma soeur ait fini ses études à elles.
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MessageSujet: Re: Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.    Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  I_icon_minitimeMar 25 Déc - 17:42

VANESSA *o* Bienvenuuuuue & bonne chance pour ta fiche xD Je valide ton code <3
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MessageSujet: Re: Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.    Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  I_icon_minitimeMar 25 Déc - 17:43

    DIANNA *-* Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  2879099665

    Merci beaucoup ! Very Happy
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Bienvenue parmi nous !!! Bonne chance pour ta fiche Very Happy
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Congratulations !

Félicitation Invité, tu fais maintenant officiellement partie des ACTEURS !

Tu peux maintenant aller recenser ton avatar et recenser ton double compte ( enfin seulement si tu es un double compte, sinon oublie cette partie, quoi qu'elle puisse t'être utile afin de savoir qui est qui sur le forum ). Si tu en as envie, tu peux également créer un ou plusieurs poste(s) vacant(s) en appliquant évidemment le modèle de fiche de scénario. Histoire de bien t'intégrer sur le forum, tu peux également, si tu en as envie bien sûr, faire ta fiche de liens ainsi que ta fiche de Rp. Histoire de ne pas laisser ton personnage sans toit au dessus de la tête, je te conseillerai d'aller remplir la demande de logement. Tu as également la possibilité de faire une demande de rang si tu en a envie. Tu peux également t'amuser à rédiger des souvenirs de ton personnages dans la partie flashback, mais ce n'est évidemment pas obligatoire, rassures toi ! Voilà, il me semble n'avoir rien oublier...

Bon jeu sur le forum, amuses toi surtout !!! Very Happy

fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite


Et la présentation franchement... *o* Superbe !!! *________*
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MessageSujet: Re: Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.    Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résout pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.  I_icon_minitime

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