Début de l'après midi. Dans la mesure où j'avais été bannie du cours de danse, je ne prenais même plus la peine d'essayer d'être réintégrée dans la classe de Cassandra, je savais que se serait perdu d'avance. J'avais donc un peu plus de temps libre devant moi, aussi décidais-je de mettre ce temps à profit et d'aller à l'auditorium pour continuer à entrainer ma voix, après tout si je voulais finir à Broadway, je devais être au top. Le chant était la matière où j'excellais, je le savais, même si je n'avais toujours droit qu'a un " bien " de la part de la prof de chant, ce qui était à la fois motivant et décourageant. Motivant parce que cela me donnais l'envie de m'entraîner plus encore pour atteindre le " très bien " jusqu'au moment où j'atteindrais enfin le " parfait ". Et décourageant parce que je stagnais sur ce " bien " alors que je m'entraînais comme une dingue ! Enfin bref... j'étais donc partie à l'auditorium avec la partition d'une chanson de Barbra Streisand à la main, The Way We Were. Il ne me restait plus qu'à trouver le pianiste, ce qui ne tarda pas, il trainait toujours dans le coin. Je lui demandais donc si il accepterait de jouer cette chanson pour moi, et fort heureusement, il accepta. Remarquez, j'aurai également pu chanter acapella, ce qui aurai créer un challenge supplémentaire, mais c'est toujours mieux avec la musique avouez le, et pas seulement pour la personne qui chante, mais également pour ceux qui écoutent, du moins c'est ma manière de penser. La mélodie, ajoutée au chant, donne beaucoup plus de pouvoir la chanson que la chanson seule, même si parfois, lorsque la chanson est correctement interprétée, la musique n'a que peu d'importance. Quoi qu'il en soit, je me plaçais donc au centre de la scène et attendis que la musique commence, et fermais les yeux, m'imprégnant d'elle, et commençais à chanter, faisant comme toujours appelle à mes émotions, laissant la musique me guider. Parce que c'était ça le chant. Se faire guider par la mélodie, s'imprégner d'elle, se reconnaitre dans les paroles que l'on chante, et par dessus tout, avoir cet amour pour le chant. Parce que cela se ressentira toujours si vous chanter juste pour dire de le faire, et non pas si vous chanter parce que vous aimer, il faut que ça fasse partie intégrante de vous. Je fini la chanson et baissais la tête, tentant de reprendre mon souffle avant de remercier le pianiste. Mais un bruit attira mon attention, et j'eus beau tenter de voir qui était là, je ne distinguais rien. Il faisait bien trop noir. Il ne me restait alors qu'une chose à faire...
-Qui est là ?

La personne ne répondit pas de suite, et comme la pénombre dominait, je ne pouvais voir qui était là. De deux choses l'une, ou cette personne partirait en espérant se faire discrète, ou elle aurai la décence de se montrer. D'autant plus que je ne mord pas... je crois... donc la personne n'avait rien à craindre. J'entendis alors de nouveau un peu de bruit, peut-être un siège qui se referme, je ne sais pas, puis des bruit de pas en ma direction. Enfin je pu voir un jeune homme qui devait avoir à peu de chose près mon âge, plutôt mignon il faut le reconnaitre, et visiblement sportif si je me fiait à ce que je pouvais voir.
-Pardon de t'avoir fait peur, ce n'était pas mon but..
Il suivit ses paroles d'un sourire qui en aurai sans doute fait craquer plus d'une si je me référait à ce que j'en savais des filles de cette école. Personnellement, cela m'étais indifférent, cela me faisait juste penser que ce garçon était charmant et apparemment sympathique, poli, et pour tout vous avouez, cela me donnait même envie de le connaitre.
-Ce n'est pas grave ne t'en fais pas, répondis-je à mon tour en souriant.
-Oh Pardon.. Je suis impoli.. Je suis Brody Weston.. ajouta-t-il en tendant la main vers moi. Main que je serrais par ailleurs, sans me démunir de mon sourire tandis que le sien s'agrandissait un peu plus sans que je ne puisse comprendre pourquoi.
-Enchantée Brody, je suis Phoebe Parker.
S'ensuivit un petit blanc où visiblement, ni l'un ni l'autre ne sachions que dire. Il fallait trouver quelque chose, et vite, sinon nous étions bon pour rester plantés face à face à nous regarder dans le blanc des yeux jusqu'à ce que l'un de nous en ai mare et décide de partir.
-Tu as besoin de l'auditorium peut-être ? demandais-je alors n'ayant rien trouvé de mieux. J'avais fini de toute façon, donc...